La contemplation de l'œuvre d'art, mais également de la belle nature, suspend le vouloir-vivre

Modifié par Estelledurand

La conscience malheureuse est-elle condamnée à endurer le déchirement, comme condition d'existence indépassable ?

Ou bien, plutôt, la conscience ne se donne-t-elle pas de nouvelles fins, par lesquelles échapper à ce qui pourrait apparaître comme un destin ?

Réfléchissons à ce que nous faisons, dans nos vies, qui pourrait relever de cet échappement. Qui passe une journée sans s'emplir de musique ? Qui passe une journée sans aller chercher le rapt d'une histoire, de personnages, dans la fiction, qu'elle vienne d'un livre, d'un film, d'une série, d'une œuvre en général ?

L'art, affranchissant la raison du désir, permettrait alors une contemplation désintéressée, c'est-à-dire libérée de l'insatisfaction produite par les désirs. Durant un moment, mais pour un moment seulement, nous serions capables d'apprécier la beauté du monde et d'éprouver une joie pure : celle d'exister. Bref, dans l'art, la conscience deviendrait enfin heureuse : apaisée et sereine. 

L'art aurait ainsi cette vertu d'apaiser la conscience malheureuse. Mais comment, et pourquoi ?

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